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28 mars 2018

Elle

Elle et son frère ont donc emménagé fin août dans leur appartement.

 1 chambre (la sienne), 1 mezzanine (son frère), un logement cosy tout prêt des FAC, ce qui leur permet d'y aller à vélo.

1ère matinée de cours pour ma louloute, elle me fait son compte-rendu,

"Ca ne le fera pas, elle ne se plaît pas ici, la FAC c'est pas pour elle, elle n'aime pas la langue qu'elle a choisi (portugais brésilien), elle ne sait pas si elle va continuer"

J'essaie de rassurer, de relativiser, à distance pas simple.

Elle rentre tous les week ends, passe peu de temps à la maison, elle se ressource auprès de ses amis mais quand je la remets au train le dimanche soir, elle pleure sur le quai, elle pleure dans le train.

Tout devient négatif, les messages qu'elle m'envoie sont agressifs. Quand j'essaie de l'appeler elle ne répond pas. Quand elle daigne m'écouter elle me reproche de tout rapporter à moi.

Je lui propose toutes les aides possible, elle ne veut pas. Elle voit tout de même un médecin car elle enchaîne les crises d'angoisse et doit justifier de ses absences en cours. Traitement homéopathique, à renouveler, ne pas hésiter à en abuser !!

Elle sombre doucement. je suis impuissante, son frère est impuissant, ils ne se parlent pas, il est devenu spectateur après s'être pris quelques réflexions bien placées. Jusqu'au jour ou elle m'envoie un message plus alarmant que les autres.

Je joins ma soeur qui file à l'appartement et récupère ma louloute en  plein désarroi.

Retour à la maison illico presto après un passage au pôle santé de la FAC pour un arrêt d'une semaine.

Je n'ai pas eu à la convaincre de voir notre médecin de famille le soir même.

Elles ont parlé, elles se connaissent bien, Doc M. (notre formidable médecin) suit la famille depuis plus de 20 ans.

Ma louloute a accepté un traitement, elle est sous anxyolitique.

**********

Elle est restée 1 semaine à la maison, elle a dormi, beaucoup dormi. Elle a parlé aussi, et pris des décisions.

Elle finit son année à la Rochelle, peu importe les résultats, cette année est une année de transition. Elle verra peut-être pour  une réorientation.

Je la remets au train au bout d'une semaine, elle ne pleure pas, elle sourit même. Elle me dit que ça va.

Elle reprend ses cours, se fait des amis et commence à mener la vie sage d'une étudiante.

Le traitement la mets HS alors les soirées étudiantes ça n'est pas pour elle (allez j'avoue, ça m'arrange !!).

Elle veut un chat, elle pense que ça lui fera du bien d'avoir quelqu'un à s'occuper.

Je ne suis pas contre mais je lui demande de bien réfléchir à ce que cela incombe derrière, elle devra tout gérer.

C'est ce qu'elle fait depuis 5 mois. Elle a trouvé une petite boule de poils adorable qui fait la fierté et la joie de sa petite maman maîtresse.

Elle a loupé son 1er semestre de peu, et contre toute attente s'en sort très honorablement en portugais brésilien.

Mais a décidé d'arrêter cette langue l'année prochaine afin de se consacrer à l'anglais et à l'espagnol, langue qu'elle affectionne particulièrement.

Elle s'est incrite à la FAC de Poitiers pour refaire une première année et envisage de prendre un studio, à suivre donc.

*******

Cet enfant est étonnante, nous sommes fière d'elle, de cette jolie personne qu'elle est entrain de devenir

Ah au faite ..... elle a eu son permis !!

(elle a aussi abandonné le carré pour une coupe courte puis est devenue blonde puis décolorée puis de nouveau châtain puis se laisse de nouveau pousser les cheveux pour un carré, ha les filles !!)

*******

 

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Commentaires
M
C'est ça. C'est le truc de maman. S'en prendre plein la gueule, se tordre le ventre, le cœur et l'esprit pour eux. Les remonter, les voir descendre. <br /> <br /> Se sentir impuissante.<br /> <br /> Les miens sont encore petits mais j'ai aussi droit aux montagnes russes...<br /> <br /> Puiouf...c'est lourd parfois.
A
Je sais ce que c'est pour l'avoir vécu avec l'un de mes fils.<br /> <br /> C'est difficile, cela nous échappe...<br /> <br /> Mais tu as fait ce qu'il fallait. Tu été et tu es là.
A
C'est tellement difficile de ne plus pouvoir les consoler et tout porter, comme lorsqu'ils étaient petits ! Bravo à elle d'avoir assumé, décidé de finir son année, fait un autre choix et s'être donné les moyens d'y aller. Autour de moi, quelques jeunes baissent les bras, définitivement, et sombrent sous l'œil de leurs parents impuissants… qui se demandent à quel moment ça a dérapé et comment rétablir le contact.<br /> <br /> Bonne chance à elle pour cette prochaine année !
V
Les sentir avoir mal et souffrir et savoir qu'on n'y peut rien si ce n'est être là...Mais tout ce qui compte c'est effectivement que toi tu es à ses côtés. Elle trouve son chemin, se répare, s'adapte...A chaque fois, un pas de fait, une marche de franchie et vous avancez...<br /> <br /> Je t'embrasse
M
Les voir sombrer. Savoir qu'on ne peut rien faire et faire malgré tout. Se dire qu'on est passé à côté. Et pouf les voir se remettre debout. Un peu vacillant mais vaillant. Alors rester là à côté pas loin parce qu'on a fait du bon boulot.<br /> <br /> Quant aux cheveux... moi ce n'est pas ma fille qui coupe (enfin si aussi) laisse pousser tond relaisse pousser fait des tresses coupe etc etc....<br /> <br /> Des bises de nous
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