Peut-être que c'est le moment

Peut-être que j'en ai besoin, un peu comme un exutoire

Tellement de chose depuis ce 14 juillet, tellement de chose depuis cet appel de l'hopital à 7h00 du matin.

Je n'avais pas souhaité que l'on me prévienne en pleine nuit. la peur de ne pas savoir/pouvoir gérer.

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Depuis mi-avril son état c'était beaucoup dégradé. Perte total de l'élocution, impossible de se faire comprendre, impossible de communiquer (depuis plusieurs semaines déjà), rétrécissement du champ de vision, perte de l'équilibre, début d'une paralysie du coté droit.

Il est parti ce vendredi 16 juin pour une chimio, nous ne savions pas qu'il ne reviendrait pas.

Le médecin m'a appelé, les plaquettes sont très très  basses, pas de chimio possible. Comme il nous l'a laissé entendre quelques semaines plus tôt, ce traitement de la dernière chance n'a pas fonctionné. il est obligé d'hospitaliser L. Il est devenu un danger pour lui même, la maison n'est plus adaptée.

Canicule de juin, l'enfer dans les chambres, 38 degrés volets fermés. Manque de place, il se trouve dans un service non adapté à sa pathologie.

1 infirmière qui court partout, fait au mieux son travail mais ne peut passer le temps nécessaire avec chaque patient.

1 semaine qu'il est hospitalisé, je jongle entre mon travail (ou mes supérieurs ont été très compréhensifs), ma fille qui passe son BAC , l'hopitall à 30 kilomètres de la maison, la famille et les copains qu'il faut tenir informé.

L. ne peut plus se lever, ne peut plus manger, il dort beaucoup, il n'a plus le moral mais sourit dés que  Louloute et moi passons la porte de sa chambre.

Durant le week end le docteur est venu m'annoncer qu'il faisait son possible pour lui trouver un lit en soin palliatif ou il aurait une meilleure prise en charge avec du personnel et du matériel adaptés mais que désormais ses jours étaient comptés. L. est conscient, je sais qu'il est désolé de nous infliger tout ça

Il font le choix de cesser de l'alimenter, il ne souffrira  pas du manque de nourriture, ils vont continuer à lui administrer des médicaments pour ne pas souffrir mais que je dois informer nos proches.

En sortant de l'hopital j'appelle mes parents (très présents), sa tante (et seconde maman), son frère et sa soeur (qui ne se supportent pas donc se parlent peu), notre loulou qui se trouve sur une Ile au fin fond du Danemark à travailler sur un festival et je rentre, faisant le choix de laisser ma louloute profiter de sa soirée, ne la prévenir que le lendemain matin, ce sera bien assez tôt.

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Comments

[labaroline]

gros câlins...

[Muriel]

Et quelque soit ton choix, nous serons là <3.